[SCÉNOGRAPHIE SOUS VIDE] L’EXPOSITION COMMERCIALE EN QUÊTE DE SENS
Dans le grand spectacle de notre consommation moderne, où l’art et le commerce s’entrelacent dans une danse parfois troublante, émerge une question cruciale :
Peut-on, grâce à la scénographie,
faire œuvre à partir du produit ? Est ce que la dimension commerciale ne finit pas toujours par prendre le dessus sur la création d’une narration
riche et pertinente ?
Le mémoire interroge la valeur du design commercial
en tant qu’art. Le design est-il réduit à un simple outil
de séduction marchande ? En mettant l’accent sur des espaces comme les grands magasins, l’étude explore
si la scénographie peut transcender l’esthétisation superficielle et conférer une dimension artistique authentique au produit exposé.
La scénographie commerciale oscille entre quête
de sens et séduction ostentatoire. Dans un monde saturé d’images, elle risque de devenir un simple artifice décoratif. Cependant, en exploitant le vide
ou l’éphémère, certains créateurs réinventent l’espace commercial en lui conférant une aura artistique, enrichissant ainsi l’expérience client.
Cette partie théorise des possibilités de projet visant à repenser la place du designer dans les grands magasins. Elle explore comment s’approprier le vide — espaces de transition ou en creux — pour dépasser les stratégies commerciales classiques. Ces projets permettent au designer de valoriser ces zones négligées, en créant des expériences sensorielles et narratives qui reconfigurent le rôle de ces lieux.
Ce mémoire explore comment, par la scénographie, réconcilier art et commerce en dépassant la simple logique marchande. À travers le vide, j’ai envisagé des projets hybrides où le designer, repositionné comme acteur clé, peut offrir des expériences porteuses de sens. Cette réflexion m’a permis de challenger et de tenter de réconcilier mes aspirations entre création artistique et enjeux commerciaux.